L’ACQ – Région de Québec multiplie les actions et les initiatives de toutes sortes pour aider ses membres à faire face au défi central de la croissance de notre industrie : trouver les têtes et les bras qui vont nous permettre de livrer les chantiers qui se multiplient dans la région. Et inévitablement, la démographie étant ce qu’elle est, les entreprises de la construction de la région devront puiser dans le bassin de la génération des Milléniaux.

Un plein dix-roues de préjugés a été colporté relativement à cette génération, qui serait égoïste, narcissique et paresseuse. S’arrêter à ces lieux communs pessimistes n’aidera personne à recruter, encore moins à retenir ceux et celles qui seront dorénavant la principale main-d’œuvre sur qui compter pour faire rouler nos chantiers.

Comment donc leur parler ? Comment les faire travailler avec entrain et professionnalisme ? Une des bonnes nouvelles (il y en plusieurs) relativement à cette génération, c’est qu’elle a appris sur les bancs d’école le travail d’équipe. Ces jeunes sont rompus aux règles du travail collaboratif. Cela dit, ils recherchent un épanouissement personnel qui les nourrira dans leur travail.

Autre angle intéressant : si les Boomers cherchaient d’abord les conditions de travail les meilleures – lire le meilleur salaire possible – les Milléniaux cherchent davantage un milieu de travail flexible, plus enclin à tenir compte des désormais incontournables besoins de la conciliation travail-famille, mais aussi travail-loisir, travail-santé, etc.

Selon David Coletto, PDG d’Abacus Data, les employeurs du secteur de la construction devraient intégrer aux pratiques de recrutement les caractéristiques de la génération du millénaire :

  • Ils veulent la sécurité, des opportunités et être respectés;
  • Ils demandent ce qu’ils veulent et s’attendent à l’obtenir;
  • Ils veulent que les gestionnaires écoutent leurs préoccupations, même personnelles, et les aident à résoudre leurs problèmes; et
  • Ils consomment principalement des informations par le biais des médias sociaux (Facebook, 37 %), et non de la radio (7 %) ou de la télévision (10 %).

Il faut aussi se rappeler que cette génération est égalitaire. Selon ses membres, la parité homme-femme va de soi et toute entorse à ce principe sera dénoncée. Ils ont une conscience sociale développée et s’attendent à ce que leurs employeurs soient actifs pour améliorer la communauté dans laquelle elle s’insère.

Bref, attirer, embaucher et retenir les Milléniaux est tout un défi, mais sachez que dès que ceux-ci se sentent bien sur vos chantiers, vous en aurez très certainement pour votre argent !